Empoisonnement
I. Introduction
1. Définition légale de l'empoisonnement
Art. 260 - Est qualifié empoisonnement tout attentat à la vie d’une personne, par l’effet de substances qui peuvent donner la mort plus ou moins promptement, de quelque manière que ces substances aient été employées ou administrées, et quelles qu’en aient été les suites.
Art. 261 - Tout coupable d’assassinat, de parricide ou d’empoisonnement, est puni de mort.
Art. 275 - (ordonnance n° 75-47 du 17 juin 1975) Est puni d’un emprisonnement de deux mois à trois ans et d’une amende de 500 à 2000 DA, quiconque cause à autrui une maladie ou incapacité de travail personnel en lui administrant, de quelque manière que ce soit, sciemment, mais sans intention de donner la mort, des substances nuisibles à la santé.
Lorsqu’il en est résulté une maladie ou incapacité de travail d’une durée supérieure à quinze jours, la peine est celle de l’emprisonnement de deux à cinq ans.
Le coupable peut, en outre, être frappé pour un an au moins et cinq ans au plus de l’interdiction d’un ou plusieurs des droits mentionnés à l’article 14 et de l’interdiction de séjour.
Lorsque les substances administrées ont causé, soit une maladie, soit la perte de l’usage d’un organe, soit une infirmité permanente, la peine est la réclusion à temps, de cinq à dix ans.
Lorsqu’elles ont causé la mort sans l’intention de la donner, la peine est la réclusion à temps, de dix à vingt ans.
2. Définition du poison :
Est une substance qui introduite dans l’organisme, altère momentanément ou abolit définitivement les fonctions vitales ; elle peut être inhalée, ingérée, absorbée ou injectée.
Quelques types de poisons peuvent agir immédiatement sur le corps, d'autres peuvent agir plus lentement.
Quelques poisons, comme le cyanure, sont si toxiques ils exigent seulement qu'une minute revienne à être nuisible, tandis que d'autres, comme des vaporisateurs de jardin, soit cumulative et exige l'exposition au cours d'une longue période pour réaliser le même niveau de toxicité.
Certains peuvent être le cancérigène et causer des formations cancéreuses fatales quelques années après l'exposition.
II. Physiopathologie
1. Classification toxicologiques
A. Différentes types de poison selon leurs caractères physiques :
Poisons gazeux : oxyde de carbone
Poisons volatils : alcool
Poisons minéraux : mercure, plomb, arsenic,
Poisons organiques fixes : barbituriques
B. Les poisons sont répartis en quatre grandes catégories selon leur méthode d’inoculation : blessure, contact, ingestion et inhalation.
Voie parentérale
Voie dermique. le poison est inoculé par contacte directe par la peau
Ingestion peros
Inhalation.
2. Le cycle toxicologique d’un poison dans l’organisme
a) Absorption : la pénétration se fait par le tube digestif, les poumons, la peau et les muqueuses et, en thérapeutique par les voies hypodermiques et intraveineuses.
La plus fréquente est l’absorption gastroduodénale, se manifeste par une dysenterie
La plus redoutable est l’absorption pulmonaire, les gaz inhalés pénètrent directement dans la circulation sanguine sans traverser préalablement les filtres antitoxiques tels que le foie.
b) Répartition et fixation : véhiculé par le sang, le poison se répand dans les tissus, pour se localiser sur certains organes (poly tropisme) suivant son coefficient d’affinité.
Exemples :
o le foie retient beaucoup de poison plus spécialement les composés métalliques (plomb), provenant de l’intestin.
o Les stupéfiants, les hypnotiques, se localisent surtout au niveau du système nerveux
o La cocaïne sur la substance blanche de la moelle épinière
o La digitaline sur le muscle cardiaque
o Les barbituriques sur les hématies et les centres nerveux.
o Les anesthésiques ont une affinité particulière pour les lipides des surrénales, du cerveau, des hématies auxquels ils restent fixés « même sur le cadavre »
c) Transformation : l’organisme se défend contre les poisons en les transformant en dérivés peu ou pas nocifs ou plus solubles, en les détruisant, en les éliminant
d) Elimination : les poisons sont éliminés par les urines, la bile, la respiration, la salive, le lait, la salive, les phanères et aussi par l’estomac et l’intestin
La rapidité et la duré de la transformation et de l’élimination c’est-à-dire la désintoxication, dépendent de la voie d’introduction, du mode d’administration du poison, de sa nature, et de sa composition chimique.