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  example d'enquete d'Entomologie.2.
 

Annexe 2

 

 

 

Biologie des insectes identifiés :

 

 

Calliphora vomitoria (Linnaeus,  1758)

 

 

Ces Diptères sont très répandus en région holarctique1   avec une distribution largement rurale, forestière et montagnarde.

 

 

Les adultes ont une activité diurne, un vol bruyant et rapide. Ils sont omnivores, carnivores ou parasites des matières organiques en décomposition. Les Calliphora vomitoria interviennent immédiatement après la mort sur un cadavre frais. Leur activité (vol, reproduction) est restreinte à une température inférieure à 9.9°C (com. pers) et optimale entre 15°C et 20°C. Une femelle est mature après 4 à 5 jours et peut pondre de 200 à 250 œufs,  déposés le plus souvent en paquets de 10 à 25 unités sur un substrat nourricier humide et à l'ombre.

 

 

Ces insectes appartiennent à la première escouade.

 

 

MARCHENKO nous donne les  valeurs suivantes pour le  développement de

Calliphora vomitoria, par rapport à la température moyenne ambiante :

 

 

Températures

Nombre de jours en moyenne

 

11°C

 

59.0

12°C

52.4

13°C

47.2

14 C

42.9

15 C

39.3

16 C

36.3

17 C

33.7

18°C

31.5

19 C

29.5

20 C

27.8

21 C

26.2

22 C

24.8

 

 

 

 

 

 

1  holarctique = hémisphère Nord


 

 

 

 

Calliphora vicina, Robineau-Desvoidy, 1830

 

 

Cette espèce est commune et largement répandue dans les régions holarctique, afro- tropicale, orientale et  australienne. Les adultes ont une activité diurne, un vol bruyant  et  rapide.  Ils  sont  omnivores,  carnivores  ou  parasites  des  matières organiques en décomposition. Les Calliphora sont héliophobes2  et interviennent immédiatement après la mort sur un cadavre frais. Leur activité est restreinte à une température inférieure à 10°C  (com pers) et optimale entre 15°C et 20°C. Une femelle mature après 4 à 5 jours, peut pondre jusqu'à 250 œufs, déposés le plus souvent en paquets de 10 à 25 unités sur un substrat nourricier humide et à l'ombre.

 

 

Ces insectes appartiennent à la première escouade.

 

 

MARCHENKO nous donne les valeurs suivantes, par rapport à la température moyenne ambiante, du développement de Calliphora vicina.

 

 

Température

 

11°C

Nombre de jours

 

43.1

12°C

38.8

13°C

35.3

14°C

32.3

15°C

29.8

16°C

27.7

17°C

25.9

18°C

24.3

19°C

22.9

20°C

21.6

21°C

20.4

22°C

19.4

 

 

 

Lucilia caesar, (Linnaeus,  1758)

 

 

Les Lucilia ou "mouches vertes" sont des Diptères "Cyclorrhapha3" qui portent un tégument assez mince, coloré en vert brillant, à reflets jaunes, pourpres, bleus ou cuivrés. Ce sont des insectes hygrophiles4 et floricoles, saprophages5,

 

 

2  héliophobe = qui fuit la lumière solaire

3  Cyclorrhapha = section de Diptères chez lesquels l’imago sort de l’étui pupal durci en poussant un couvercle ou opercule circulaire.

4  hygrophile = se dit d'un organisme qui se développe mieux à l'humidité

5  saprophage = qui se nourrit de matières organiques en décomposition


 

 

exceptionnellement coprophages6. Ils sont attirés par les cadavres, les blessures ouvertes, les peaux de moutons sales, le sang et, à un moindre degré, par les excréments, dans lesquels les larves peuvent également finir leur développement.

Les femelles sont ovipares, accidentellement vivipares dans les régions tempérées. En Europe occidentale, ces Diptères cherchent les endroits frais, humides ou

marécageux. Au soleil, leur vol est rapide et s'accompagne d'un bourdonnement

caractéristique.

 

 

L'imago est mature 5 à 9 jours après son émergence.

 

 

Comme les autres mouches Calliphoridae, elles sont friandes de liquides de fermentation ou sucrés et sont fréquemment trouvées sur les plantes à fleur. Les femelles ont besoin d'une nourriture contenant des protéines pour la maturation des œufs.

 

 

Ces insectes font partie de la première escouade. En été, ils sont très souvent les premiers à coloniser un cadavre frais.

 

 

MARCHENKO nous donne les valeurs suivantes pour le développement de Lucilia caesar, par rapport à la température moyenne ambiante:

 

 

Température

 

11°C

Nombre de jours

 

103.5

12°C

69.0

13°C

51.8

14°C

41.4

15°C

34.5

16°C

29.6

17 C

25.9

18°C

23.0

19°C

20.7

20°C

18.8

21 C

17.3

22°C

15.9


 

 

 

 

Protophormia terranovae, (Robineau-Desvoidy,  1830)

 

Ce Diptère a une distribution holarctique. C'est une espèce héliophile7 dont l'activité journalière, diurne, montre une courbe à un seul sommet (d'autres espèces ont une baisse d'activité lors de fortes chaleurs), avec un vol réduit au minimum quant la température descend en dessous de 12°C pour un taux de 70 % d'hygrométrie. Sa présence est maximale, bien que localisée, du printemps à l'été.

 

 

La femelle pond sur les chairs en cours de décomposition, substrat nécessaire pour le développement larvaire.

 

Ces insectes font partie de la 1ère escouade.

 

 

MARCHENKO nous donne les  valeurs suivantes pour le  développement de

Protophormia terranovae, par rapport à la température moyenne ambiante:

 

 

Température

 

11°C

Nombre de jours

 

78.4

12°C

59.8

13°C

48.3

14°C

40.5

15°C

34.9

16°C

30.6

17°C

27.3

18°C

24.6

19°C

22.4

20°C

20.6

21°C

19.0

22°C

17.7

 

Hydrotaea ignava, (Wiedemann,  1817)

 

 

Ce sont des mouches de la famille des Muscidae qui colonisent régulièrement les cadavres. Nous ne savons  presque rien sur cette espèce. Avec les expériences Pig97, Pig99 et Pig99bis, on travaille à leur biologie. La larve est probablement prédatrice d’autres larves s son premier stade. On observe qu’Hydrotaea ignava ne pond pas sur les substrats, mais bien dans les lits de larves.


 

 

 

 

 

Necrophorus vespilloides

 

 

Il s’agit d’un coléoptère de la famille des Silphidae, insecte fossoyeur et carnivore. Sa présence sur le site est claire, il se nourrit de larves de Diptères.

 

 

Necrophorus humator

 

 

Il s’agit d’un coléoptère de la famille des Silphidae, insecte fossoyeur et carnivore. Comme le précédent, il se nourrit de larves de Diptères.

 

 

Staphylin sp

 

 

De la famille des Staphylinidae, groupe représenté par plus de 2000 espèces en Europe, ce Coléoptère profite de la présence du cadavre pour dévorer les larves de Diptères.

 

 

Hister sp

 

 

Ces insectes noirs et généralement sphériques de la famille des Histeridae sont remarqués sur les cadavres à partir du 4ème ou 5ème jour. Ils raffolent des œufs et des petites larves de Diptères.

 

 

Necrobia violacea; Necrobia rufipes

 

 

Ces petits Coléoptères, de couleur bleue, devraient apparaître dès le 4ème mois selon la  littérature. Je  les  ai  observés lors  des  expérimentations "Pig97,  Pig99  et Pig99bis" s le 14ème jour et sur des cadavres humains s le 18ème jour. Ils sont pour se perpétuer et se nourrir d'œufs et de larves de mouches.

 

 

Dermestes undulatus

 

 

Lorsque les humeurs du cadavre se transforment en adipocire, les Dermestes apparaissent, en principe à partir du 3ème mois. J'en ai observé à partir du 16ème jours sur "Pig97" (expérience sur un porc de 25 kg environ).


 

 

Omosita discodae

 

 

Contrairement à ce qui est dit dans la littérature spécialisée, à savoir que ce petit Coléoptère intervient lorsque le cadavre a déjà quelque 6 mois de terrain, je l'ai observé               à   plusieurs reprises   sur   des  corps  humains  et   sur  des  porcs (expérimentations "Pig97 et Pig99") à partir de 18 jours.

 

 

Spalangia sp

 

 

Il s'agit d'un petit Hyménoptère qui parasite les larves de certains Diptères des familles de Calliphoridae, Sarcophagidae et Muscidae. Selon l'espèce, la femelle pond de un à quatre œufs par asticot. Les larves de  Diptères continuent leur développement jusqu'au stade de pupes. A ce moment, les œufs des Hyménoptères éclosent et leurs larves se nourrissent de la substance contenue dans la pupe. Dans les élevages en laboratoire, quelques jours après les émergences de Diptères non parasités, on voit apparaître les Hyménoptères.


 

 

 

Annexe 3

 

 

Niveaux thermiques de la Suisse

 

 

Le fait qu’une région soit thermiquement favorisée ou non, peut se déterminer, puis être exprimé graphiquement de plus d’une manière. La voie habituelle consiste à mesurer des températures et de les traiter statistiquement pour en extraire par la suite des moyennes, les valeurs extrêmes, des sommes, etc. Le réseau des stations météorologiques est cependant si dispersé, que l’on ne peut éviter la mise en place d’une multitude de stations de mesures complémentaires, si l’on veut obtenir une précision spatiale meilleure que celles des cartes d’ensemble.

 

 

Une autre possibilité consiste à prendre les plantes comme bio indicateurs pour découvrir les conditions  thermiques d’une région. Leur rythme phénologique, depuis le débourrement annuel jusqu’à la maturité des grains ou le repos hivernal, est  en  grande  partie  l’expression  de  l’action  thermique  propre  à  chaque emplacement.

 

 

Les 4 cartes donnent pour la Suisse entière une image des niveaux thermiques par une graduation de 19  échelons, déduits à partir des relevés phénologiques des années 1969-1973.

 

 

Abstraction  faite  d’influences  locales  accessoires,  ces  niveaux  thermiques permettent d’interpréter  les possibilités d’implantation des cultures mentionnées dans la légende. Pour permettre une comparaison entre les niveaux thermiques et les  mesures  météorologiques,  on  a  fait  correspondre  à  chaque  échelon  ses caractéristiques  climatiques. (Niveaux thermiques de  la  Suisse, Département Fédéral de Justice et Police, Le délégué à l’aménagement du territoire, Berne, mars

1977).

 

 

La carte utilisée pour déterminer le niveau thermique du lieu dit “Manoir de Ban” est la carte des Niveaux thermiques du canton de Vaud à l’échelle 1 :100 000, du Dr K.-F. Schreiber.


 

 

 

 

 

1

Sans gradation

Niveau alpin

Indications climatiques

 

2

 

 

 

3

 

 

 

4

 

Très froid

 

 

 

Froid

 

 

 

Assez froid

 

 

 

 

 

 

Etage de végétation alpine

a) 55 à 80 jours

b) 3.5-5.0°C

c) ± 0-1.0°C

 

a) 80-100 jours b) 5.0-6.0°C

c) 1.0-2.0°C

 

a) 100-120 jours b) 6.0-7.0°C

c) 2.0-3.0°C

 

5

 

 

 

6

 

 

 

7

 

Très rude

 

 

 

Rude

 

 

 

Assez rude

 

 

 

 

 

 

Etage de végétation montagnarde

a) 120-135 jours

b) 7.0-8.0°C

c) 3.0-4.0°C

 

a) 135-150 jours b) 8.0-9.0°C

c) 4.0-5.0°C

 

a)150-165 jours b) 9.0-10.0°C

c) 5.0-6.0°C

 

8

 

 

 

9

 

 

 

10

 

Très frais

 

 

 

Frais

 

 

 

Assez frais

 

 

 

 

 

 

Etage des cultures

a) 165-180 jours

b) 10.0-11.0°C

c) 6.0-7.0°c

 

a) 180-190 jours b) 11.0-12.0°C

c) 7.0-7.5°C

 

a) 190-200 jours b) 12.0-13.0°C

c) 7.5-8.0°C

 

11

 

 

 

12

 

 

 

13

 

Assez doux

 

 

 

Doux

 

 

 

Très doux

 

 

 

 

 

 

Etage des vergers et des cultures

a) 200-205 jours b) 13.0-13.5°C

c) 8.0-8.5°C

 

a) 205-210 jours b) 13.5-14.0°C

c) 8.5-9.0°C

 

a) 210-215 jours b) 14.0-14.5°C

c) 9.0-9.5°C


 

 

 

 

 

14

 

 

 

15

 

 

 

16

 

Assez chaud

 

 

 

Chaud

 

 

 

Très chaud

 

 

 

 

 

 

Etage de la vigne

a) 215-225 jours

b) 14.5-15.0°C

c) 9.5-10.0°C

 

a) 225-235 jours b) 15.0-15.5°C

c) 10.0-10.5°C

 

a) 235-245 jours b) 15.5-16.0°C

c) 10.5-11.0°C

 

17

 

 

 

18

 

 

 

19

 

Assez torride

 

 

 

Torride

 

 

 

Très torride

 

 

 

 

 

 

Etage du figuier et de la vigne

a) 245-255 jours b) 16.0-16.5°C

c) 11.0-11.5°C

 

a) 255-265 jours b) 16.5-17.0°C

c) 11.5-12.0°C

 

a) > 265 jours b) > 17.0°C

c) > 12.0°C

 

Indications climatiques    a) Durée approximative de la période de végétation, 7.5°C au printemps/5.0°C en automne b) Températures moyennes approximatives de la période d’avril à octobre

c) Température moyenne annuelle approximative

 

 

La carte montre des niveaux thermiques établis par l’observation et la graduation relative de l’état de  développement phénologique d’un grand nombre de plantes témoins (40-60), le long d’un réseau de routes très denses. On a volontairement renoncé  à  faire  figurer des  données précises quant  à  l’apparition de  phases phénologiques déterminées, car cela aurait d’une part nécessité des observations de plus de 10 ans, tandis  que d’autre part, nombre de particularités climatiques à caractère local  risqueraient de se perdre par le calcul de valeurs moyennes. Pour mieux caractériser les niveaux thermiques, la durée moyenne des périodes de végétation (Selon Gensler, 1946), ainsi que les températures moyennes de la période  d’avril  à  octobre  et  de  la  moyenne  annuelle  (sur  la  base  de  la documentation de l’Institut suisse de météorologie à Zurich) ont été indiquées. La possibilité de pratiquer les différents genres de cultures mentionnées ne dépend pas uniquement des conditions thermiques, mais encore d’autres éléments de la station végétale. Mauvaise qualité du sol, manque ou excès d’humidité, risques de gelées de  printemps  ou  exposition  au  vent,  l’inclinaison  des  pentes  ou  d’autres caractéristiques d’une station peuvent fortement diminuer la valeur d’un terrain ou même y empêcher la pratique de certaines espèces ou mêmes genres de cultures, malgré que les conditions thermiques y seraient favorables.


 

 

 
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